Avec beaucoup d'humour et un brin de mélancolie, le conteur Yannick Jaulin déclare son amour aux langues dites minoritaires.
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Yannick Jaulin aime les mots, ce n'est pas nouveau. La langue est son outil de travail et voilà qu'il parle de son outil. Il met des mots sur les siens, le français qu'il adore, sa langue de tête, et surtout le parlanjhe, patois du centre-ouest de la France, cette langue maternelle enracinée en lui dont chaque mot est lié à son enfance, à une émotion.
Une langue estampillée minoritaire, un parler méprisé, une oralité menacée de mort annoncée dont Yannick Jaulin chérit le génie, l'inventivité, la plasticité. Pourtant, cette ode, parfois mélancolique, à sa langue maternelle n'est pas étriquée. Elle est pleine d'humour et, surtout, résonne avec l'histoire de toutes ces langues en danger face aux langues dominantes. Cette dimension universelle est renforcée par la musique d'Alain Larribet qui l'accompagne sur scène et dont la voix semble porter la complainte intemporelle des langues oubliées.
Yannick Jaulin adopte tour à tour la posture de conférencier et de conteur pour parler d'héritage, de domination, de transmission et de la jouissance d'utiliser une langue non normalisée, pleine de sève et de jeunesse du monde.
Ce mélange de légèreté et d'érudition, de rappels historiques et d'anecdotes souriantes, sonne comme un plaidoyer à la diversité et à la différence
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