Fanette Baresch engage un dialogue intime et collectif sur la mémoire traumatique pour visibiliser le caractère systémique et structurel des violences au sein de la famille et particulièrement de l'inceste.
Masquée par l'amnésie et les mythes autour de l'enfance et du foyer familial protecteur, la violence indicible est occultée. Le récit traumatique est muet au sein des familles et de la société. L'artiste conçoit ses processus artistiques comme des actes de langage permettant de créer des espaces de résistance et de visibilité face au déni et à l'oubli.
Les questions de révélation et de disparition sont au cœur de sa démarche artistique et de ses processus de création. Son travail protéiforme (installation, sculpture, dessin, pièce sur papier) témoigne de son histoire intime face à une mémoire enfouie qui ressurgit. A travers la céramique, la cire, le textile ainsi que des photographies et archives personnelles, elle révèle le récit fragmenté d'un dévoilement progressif des souvenirs et de l'empreinte du traumatisme. Son travail rend perceptible le caractère insaisissable de la violence.
En redéfinissant la structure de l'archive familiale, elle réactive la mémoire, créant de nouveaux liens qui transforment et réparent. Fragments, rythmes et reliefs font émerger un nouveau langage et de nouveaux possibles, là où la parole et la pensée sont empêchées. A travers la métamorphose, l'artiste poursuit sa quête d'une nouvelle identité vivante et plurielle.
Exposition du 27 avril au 16 juin 2024 : du mercredi au samedi de 14h à 18h dimanche de 11h à 13h Fermée les jours fériés
Vernissage samedi 27 avril 2024 de 14h à 18h
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